Je crois qu’une des choses les plus difficile que j’ai eu à faire lorsque j’ai commencé ce voyage intérieur c’est de prendre la responsabilité de ma vie et de mon bonheur… Admettre ma part de responsabilité dans ce qui me faisait souffrir. Moi qui était super bon pour blâmer les autres, pour expliquer avec des arguments irréfutables combien c’était de la faute des autres si je souffrais… voilà que je devais regarder en face que le responsable de la situation… c’était MOI. Tu te souviens du voyage à Bali dont je t’ai parlé il y a quelques jours. Celui où j’étais au fond du trou… Ben c’est là, la première fois que j’ai pris conscience et accepté de voir que j’étais responsable de ce que je vivais et ressentais… Là que j’ai commencé à prendre du recul par rapport à ma douleur et que j’ai accepté de regarder en moi… accepté que certains aspects n’étaient pas des plus reluisants… je n’étais pas la pauvre petite victime des autres… C’était un gros morceau à avaler celui là… Encore aujourd’hui, lorsqu’on me dit quelque chose que je perçois comme négatif à mon égard, mon premier réflexe est trop souvent le déni ou la défense. J’attaque même parfois en retour « oui mais toi… ». Puis, lorsque la vague émotionnelle est passée, je regarde à nouveau la situation en plongeant dans ma part d’ombre et je prends ma part de responsabilité. Quand ça arrive, la culpabilité et les regrets s’invitent souvent dans la danse. Ce qui est intéressant c’est que ça n’arrive que dans la cadre personnel. Dans le professionnel, je ne juge jamais et j’accueille avec bienveillance chaque remarque, et je ne me sens pas personnellement visé… Oh, je te vois venir… « comment ça je suis responsable. J’y peux rien si mon boss me harcèle ! » « ce n’est pas de ma faute si les gens me manquent de respect »,… Je te dis… je suis passé par là… mais quand tu changes le prisme et que tu regardes autrement en prenant ta part de responsabilité ça donne ça « si ce boulot ne me convient pas, je peux refuser d’être harcelé et en changer » « je peux confronter mon boss calmement et lui dire qu’il n’a pas à me parler de la sorte » ; « si on me manque de respect, je peux mettre des limites et leur dire ou ne plus m’entourer de ces personnes. »
Attention, entends moi bien. Prendre sa responsabilité ne veut pas dire cautionner les choses, ça ne veut pas dire qu’il faut accepter ce qui fait mal… non au contraire ! Ça veut dire regarder en soi et comprendre en quoi on est responsable de ce que l’on ressent et vit. Quelles sont nos schémas, nos croyances et nos comportements qui nous font accepter ou agir de la sorte ? C’est admettre que moi aussi je joue un rôle dans la dynamique.
Je sais… c’est dur. Mais avec le temps ça devient une gymnastique plus facile.
De mon côté je suis parfois passé de l’autre côté, c’est à dire que je prenais trop de responsabilité dans une situation et à essayer de trop me changer… au point de trop accepter. Tout est une question d’équilibre.
C’est super difficile d’être totalement honnête envers soi-même. C’est un voyage profondément intime et transformateur; un chemin long, souvent tortueux, dans lequel l’égo (cette image de nous même que l’on s’est créée) n’aime pas s’aventurer. C'est une invitation à regarder au plus profond de notre être et à prendre la totale responsabilité de notre vie, de nos erreurs passées, des décisions qui nous y ont conduites et des défis que nous rencontrons.
Il est parfois difficile de se confronter à notre propre vérité, à ces parties de nous que nous préférons ignorer ou nier. C’est bien plus facile de chercher des boucs émissaires à nos échecs ou à nous accrocher aux circonstances extérieures pour justifier notre mal-être. Mais la véritable libération réside en nous-mêmes… en l’acceptation de notre part d’ombre.
Admettre que j’étais quelqu’un de contrôlant, de dépendant affectif, qui jugeait bien plus que je voulais l’admettre. Quelqu’un d’envieux, de critique, de mauvaise foi (et j’en passe !) ça a été compliqué… car ça venait toucher une des peurs les plus ancrées : la peur de ne pas être quelqu’un de bien, de ne pas être assez (tu vois on y revient)… et ça c’était insupportable pour moi.
Admettre ses erreurs et ses choix passés peut être douloureux, mais c'est dans cette vulnérabilité qu’on trouve la force de grandir et de se transformer. Chaque épreuve que nous traversons est une occasion de nous révéler à nous-mêmes, de prendre conscience de nos schémas de pensée et de nos comportements, et de les remettre en question.
La clé de notre évolution réside dans notre capacité à cesser de blâmer les autres et à prendre la responsabilité de notre propre bonheur. Ca demande du courage et de la patience, mais c'est dans cette démarche que nous trouvons la liberté de créer la vie qu’on désire vraiment. Comme je dis souvent aux personnes que j’accompagne, prendre la responsabilité de son bonheur est une bonne nouvelle au final, car ça veut dire que ça ne dépend de personne d’autre que soit… donc, on peu agir immédiatement !
Pour être totalement honnête envers soi-même, il est essentiel de se regarder sans jugement ni critique, avec bienveillance. C'est en acceptant cette réalité que nous pouvons nous pardonner et avancer avec compassion. Ca peut également impliquer de se connecter à nos émotions les plus profondes, celles qu’on ne veut pas ressentir ça trop douloureuses… ça implique de nous autoriser à être vulnérables face à nous-mêmes. C'est dans cette ouverture à nos sentiments les plus intimes que se trouve la guérison et la résilience nécessaires pour surmonter les défis.
Chaque pas compte, aussi petit soit-il. Ça fait peur, ça fait mal, mais je t'invite vraiment à rejoindre cette aventure vers l'honnêteté envers soi-même. Permets-toi d'explorer les recoins les plus intimes de ton être, d'accepter tes imperfections, ton ombre et de te pardonner… car souviens toi… sans ombre, il n’y a pas de lumière.
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