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  • lotusvillage

LES MASQUES

Pendant longtemps, j’ai eu du mal à comprendre ce que ça voulait dire porter un masque… Je ne voyais pas toute l’ampleur de ce qu’il y avait derrière. Et puis surtout je m’identifiais aux masques. Pour moi c’était qui j’étais point. Puis j’ai commencé à travailler sur moi et à comprendre de quoi il s’agissait…

Tu vois de quoi je parle ? Je te parle pas du masque de Spiderman… Non, je te parle du masque social du/des rôle(s) qu’on accepte de prendre la plupart du temps inconsciemment. C’est un rôle que l’on prend parce qu’on comprend que c’est ce qu’on attend de nous. Un rôle qui agit comme un rempart de protection, parce qu’on a compris qu’avec lui on souffrira moins. C’est par exemple le masque du bon élève, de l’enfant sage, le masque du/de la collègue sympa, le masque de l’employé(e) modèle, du/de la super pote, de la grande gueule, celui de l’hypocrite ou du flatteur, le masque du clown… et j'en passe ! Tout le monde porte des masques… parce que derrière il y a la peur de ne pas être accepté, la peur d’être jugé ou rejeté.
 J’ai moi aussi des masques, plusieurs dont j’ai conscience et d’autres que je n’ai probablement pas encore découverts !

Un voyage intérieur c’est un peu comme aller à l’intérieur d’un oignon… t’enlève une couche… et tu découvres qu’il y en a une autre. Un de mes masques est celui du mec sympa, serviable. Ca ne veut pas dire que je ne le suis pas, loin de là. Je le suis. Mais derrière ce masque il y a parfois le besoin d’être aimé, d’être accepté. Le paradoxe est que je suis aussi grande gueule, et que je dis les choses avec franchise et honnêteté… mais toujours avec bienveillance et diplomatie. J’ai aussi le masque du mec fort, celui du bout en train, du sauveur (celui qui aide toujours tout le monde et qui s’oublie au passage), le masque du masochiste (celui qui reste dans une relation malgré les remarques rabaissantes et le manque de respect…).


Vivre avec nos masques ce n'est pas un mensonge, c'est une stratégie de survie. On porte souvent des masques pour nous conformer aux attentes sociales, aux normes préétablies ou pour satisfaire les autres.


Depuis notre naissance, la société nous dit comment être, comment agir, comment penser. Elle s’en fout qu’on soit un poisson, un lièvre ou un éléphant ! Tu dois être ce que la norme déclare. C’est pareil pour la famille. Tu dois te conformer à ce que ton éducation attend de toi !


Si on grandit en développant la croyance qu’on attend de nous qu’on soit un poisson, alors on va prendre le masque du poisson et agir de la sorte (c'est une image, tu le comprends bien!)… même si c’est se mentir à soit même.


Depuis la plus jeune enfance, on apprend avec les sensations plus qu’avec les mots « ça fait mal vs c’est agréable ». On m’engueule, on me rabaisse, on me fait des reproches ca fait mal, donc je vais m’adapter pour ne pas souffrir et porter le masque qu’on attend de moi.


On pense que si on montre notre véritable visage, on sera vulnérable et rejeté(e). Par conséquent, on endosse des rôles qui ne reflètent pas nécessairement notre véritable identité. On devient des acteurs dans notre propre vie, cherchant à être acceptés et aimés, mais au détriment de notre bonheur authentique. Le problème c’est que ces masques peuvent devenir étouffants et épuisants à long terme.

En dissimulant nos véritables émotions, nos aspirations et nos vulnérabilités, On finit par s’éloigner de notre véritable essence.


On se perd dans les personnages que l’on crée, et ça peut amener à un sentiment de déconnexion de soi et des autres. Il est donc essentiel de trouver des moyens de nous libérer de ces masques et de vivre en accord avec notre être intérieur…


Lucas


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